Franchir les fleuves dans le monde antique
Ponts de bateaux
Ce que l’on voit aujourd’hui [1982] au Pakistan, par exemple à Nowshera sur la Kaboul à 43 km à l’est de Peshawar : il s’agit de canots étroits et longs, non pontés, capables de naviguer dans les deux sens. Ils sont amarrés côte à côte et retenus dans le courant par deux solides câbles unissant les deux rives. Sur la partie centrale des canots court un tablier de poutrelles, large de 4 à 5 mètres, bordé d’un double parapet et tapissé d’une jonchée de roseaux. Le pont est assez ferme et souple pour supporter le poids des éléphants indiens, a fortiori un escadron de cavalerie ou un bataillon de la phalange, en colonne par quatre.
C’est ce modèle de canots apparemment, sans doute un peu plus hauts de bords, qui va composer l’essentiel des milliers d’embarcations mises à la disposition de la Grande Expédition par les rois Ambhi et Paurava pour affronter les « Cinq Rivières » du Pendjab : Jhelum, Chenab, Ravi, Sutlej, Bias, et surtout pour en descendre le cours et celui de l’Indus jusqu’à la mer. (1)
Radeaux
Franchissement d’un fleuve par les armées d’Alexandre
Cosmographie universelle de Sébastien Münster
Il s’agit généralement, non de toiles de tentes bourrées de paille, mais d’outres faites de peaux brutes de chèvres, de yaks ou de buffles, gonflées d’air, groupées par quatre, six, huit ou seize et portant un plancher de bambous et de joncs.
Ces radeaux sont mus à la pagaie et parfois dirigés par plusieurs hommes, à plat ventre sur une outre et agitant leurs jambes dans le courant. Ces instruments servent aussi bien aux passeurs qu’aux convoyeurs de lourdes charges dans la descente des fleuves.
Outre l’avantage de l’économie, ils présentent celui d’être facilement démontables, transportables et surtout celui de pouvoir franchir des rapides et de heurter des rochers là où les barques de bois se briseraient. (1)
(1) Paul Faure - La vie quotidienne des armées d’Alexandre
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